Extrait du journal

Les fouilles Les archéologues n'ont jamais d'Herculanum. exploré qu'une minime partie des ruines d'Herculanum. Tan dis qu'un déblaiement méthodique aura bientôt rendu à la lumière toute la ville de Pompéi, on ne connaît de la cité voisine que le .'théâtre et la moitié peut-être du forum. Si les fouilles n'ont pas été poursuivies, c'est d'abord que les tra vaux de Pompéi ont longtemps suffi à absorber, avec l'attention du public, les crédits disponi bles; c'est aussi et surtout que d'après une tra dition indiscutée, Herculanum passait pour être enseveli sous une couche de lave si dure et si épaisse que la pioche ne pouvait l'entamer. Les géologues prétendent aujourd'hui que cette tradition n'est nullement fondée. A la vérité, Herculanum est enfoui à une profondeur beau coup plus grande que Pompéi. Le sol de son théâtre est à 27 mètres au-dessous de la ville moderne de Portici. Mais, de cette couche si épaisse, la partie supérieure, celle qui s'est trouvée en contact avec l'air, aurait seule acquis cette dureté qui a jusqu'à présent découragé les investigations de l'archéologie. Il est question aujourd'hui de les reprendre; on le souhaite d'autant plus que les objets d'art les plus précieux de Naples, notamment les meil leurs bronzes etbeaucoupde manuscrits du mu sée proviennent presque tous des fouilles com mencées à diverses reprises, sur l'emplacement d'Herculanum, fouilles qui furent abandonnées chaque fois, faute d'argent. Ce qui rendra les travaux difficiles et coûteux, c'est qu'une grande partie de la ville antique est recouverte par les maisons de Portici. On ne pourra donc qu'ex plorer certains quartiers sans les remettre au jour ; il faudra se contenter d'ouvrir entre les substructions des galeries souterraines. Mais on ne doute point que l'entreprise ne soit très fructueuse et que les ruines d'Herculanum, d'où rienne fut jamais enlevé, même au lendemain du désastre, ne recèlent des richesses encore plus merveilleuses.que celles de Pompéi....