Extrait du journal

De même, et la Fédération de M. Marin a eu raison d'insister, il serait tout à fait périlleux et immoral que notre gouvernement restât sous l'influence moscovite quand la poli tique de collaboration avec l'Angle terre nous invite à des décisions nettes en ce qui concerne l'ambas sade de Rome et là fermeture des frontières de l'Espagne rouge. Il y a à ce sujet des faux-semblants et des manœuvres qui ont assez duré. S'il y a des hommes subjugués ou pas sionnés qui aient une opinion con traire, .qu'ils osent donc l'exprimer publiquement. Ils seront éclairés par l'accueil qu'ils recevront. Mais les combinaisons dans l'ombre ne sont pas de saison. Enfin, en ce qui concerne les décrets-lois, qui méritent une étude détaillée, l'impression d'ensemble qu'ils laissent est bien celle que nous indiquions hier. Nous voyons bien les dépenses nouvelles annoncées, nous voyons bien les charges de l'Etat, nous voyons bien les crédits et même, nous semble-t-il, quelques illusions sur l'activité économique résultant des grands travaux, alors qu'il faudrait encourager les entre prises privées. Ce que nous ne voyons pas, c'est l'essentiel, c'est l'impulsion donnée au travail, c'est l'affirmation que les lois seront respectées, c'est l'assurance de l'ordre ramenant la confiance. Il est vrai que ces nouveautés essentielles ne sont pas par nature objet possible de décret. On peut faire des statistiques sur l'élévation des prix de gros pour diverses ma tières, on peut en faire sur l'éléva tion des prix de revient. On peut décider des travaux d'utilité publi que et contraindre l'Etat à un effort qui même considérable ne sera iamais qu'un expédient. Ce que l'on...