Extrait du journal

La dernière heure du pauvre pelil soldai est arrivée : il va passer. Sa mère le voit. Elle ne voudrait pas le laisser partir sans qu'il rende son unie ù Dieu et reçoive les derniers secours de sa religion. Elle s'a dresse à quelqu'un, qu'elle croit cire un chef, mais qui n'est en réalité qu'un sous ordre, et poliment, humblement, elle lui demande de bien vouloir faire appeler un prêtre pour son cher garçon. Il la regarde de travers, ne lui répond pas, quitte la salle et sort en claquant la porte, lui aussi. Nous nous bornons à transcrire ici le texte que nous avons sous les yeux. « Cette paysanne timide n'a pas protesté. Elle est revenue s'asseoir en silence auprès du mo ribond et a pleuré plus amèrement parce que celle consolation lui était refusée. » La pauvre maman a ramené au pays le corps de son fils, pour qu'il pût être inhumé en terre bénite, après une cérémonie religieuse. Il lui en a coûté environ 000 fr. : tout son livret de caisse d'épargne g a fondu. Sans faire de longues réflexions ù ce sujet nous appelons celles du public et même de l'administration sur les deux points suivants : 1" Ne pourrait-on pas avoir, même dans le Midi, des infirmiers moins bruyants Voilà pour ce qui re garde le service de santé ; 2° ne pour rait-on pas faire droit, en toutes circon stances, aux agonisants cl à leurs familles qui réclament, à l'heure suprême, la pré sence d'un prêtre et les prières d'une église ? Les croyants et les philosophes qui prati quent la vraie tolérance seront unanimes sur ce dernier point. ,Nous tenons, bien entendu, le nom de I'libpilal et celui du soldai à la disposition de qui de droit.., CI VI S....