Extrait du journal

Vienne 17 septembre. ( Par voie extraordinaire. ) L'Empereur a prononcé le discours suivant à l'ouverture de la diète de Hongrie : » Depuis le commencement de notre règne, nous avons toujours » saisi ou cherché l'occasion de prouver que tous nos efforts et nos » soins tendent sans cesse a la gloire et au bien-être des peuples qiue « la Providence a confiés à nos soins. Le même motif nous a fait prendre M la résolution de faire couronner de notre vivant, et en notre pré n sence, a l'exemple de nos glorieux prédécesseurs, notre fils pre « mierné et chéri. H -Nous souhaitons que ce lien sacré qui unit étroitement l'héritier » du trône au royaume, soit en même temps un nouveau gage de notre a amour paternel, tant envers notre fils que pour la nation qui nous u est chère. C'est donc une satisfaction d'autant plus grande pour nous » d'être l'aùteur et le témoin de la joie si naturelle dont cette so u lennité, conforme aux anciens usages et aux lois, remplit le » cœur de nos fidèles Hongrois, que nous désirons plus ardemment » que les soins de notre vie périssable portent pour vous des fruits » qui ne périront pas. • u Pénétré de ces sentimens, nous ne pouvons que nous féliciter du » fond de notre cœur dans l'intime conviction que notre fils chéri ji n'héritera pas seulement de nos Etats, mais aussi de l'amour que » nous vous avons voué. » La splendeur du trône, il la çherchera dans le bien public ; les ri « chesses, dans le bonheur de ses peuples ; la forcé de son gouverne » ment, dans la sainteté des lois; et c'est ainsi qu'il sera, après notre u décès, le tuteur et le défenseur de vos libertés et de votre antique » constitution. ~i. • » Nourrissant a un haut degré le désir d'assuré!" votre bien-être par u tous les moyens convenables contre les chances que le temps peut » amener, il est indispensable que nous- traitions avec vous de tous les .» objets qui sont les plus propres h un but aussi salutaire. A cette fin, » non seulement nous avons convoqué la diète du royaume dans le •M terme légal, mais aussi nous avons accordé le temps nécessaire pour a en discuter les opérations, et entre autres objets nous avons résolu, 'll en suivant inviolablemenl les voies légales, de traiter avec nos fidèles JI Etats d'un supplément de revenu a fournir. » Nous jouissons ,il est vrai, de la paix, et nous espérons par notre u infatigable sollicitude, de la maintenir; mais la dignité de l'Etat, » la tranquillité des peuples, et la gloire de l'un et des autres ne ai trouvent de solide appui que dans la bravoure, le nombre et l'ha „ bileté de guerriers; nous croyons que c'est un de nos devoirs les » plus essentiels de disposer d'avance, dans les voies légales, les » moyens qui peuvent conduire à ce but salutaire. u Nous ne jugeons pas nécessaire de rien dire à cette occasion qui » doive ajouter encore aux magnanimes sentimens des Etats. Nous con « naissons leur fidélité inviolable, leur noble libéralité, et ce zèle » ardent pour la défense de la patrie et de toute la monarchie , dont » cette nation chérie a donné, en toute circonstance, autrefois et de « nos jours , de si brillans témoignages. a Nous avons déjà déposé dans nos lettres de convocation l'expres-...