Extrait du journal

Bruxelles , 26 décembre. L'ordre est rétabli à Gand, mais il est à craindre qu'il ne soit de courte du.iée. Nous avons annoncé que le corps franc, formé de ministériels, était regardé comme l'auteur des troubles, et que le gouvernement provisoire l'a dissous. M. de Stassart a adressé la lettre suivante au rédacteur du Belge: a Monsieur, » J'ai contracté depuis long-temps l'habitude de penser tout haut : jamais je ne cache mes opinions , et je ne crains point qu'elles soient con nues de mes concitoyens. Emettre franchement sa pensée est un devoir d'ailleurs pourle député d'une nation libre. Tout en conservant notre in dépendance si glorieusement conquise, placer la Belgique sous le même sceptre que la France , où bien, en d'autres termes, choisir Louis-Philippe, roi des Français, pour roi des Belges, avec un vice-roi qui nous gouver nât conformément à la constitution adoptée par le congrès... Tel serait, à mon avis le plus heureux résultat de notre héroïque révolution. Alors , plus de douanes entre deux pays faits pour s'entendre , alors , plus d'en vahissement à craindre. Ce vœu, fondé sur nos intérêts commerciaux cl politiques, ce vœu , qui lait écho dans nos pèôvinoes, ce vœu patriotique , j'ai pu l'exprimer en présence d'un grand nombre de mes collègues , j'ai pu manifester le désir qu'il fût adopté par eux, mais il est faux que je leur ai proposé de prendre un engagement définitif à cet égard; il est faux, de toute fausseté, que j'aie fait circuler un écrit ayant pour but la réunion à la France. Je crois devoir démentir, de la manière la plus formelle, l'ar ticle inséré dans le Belge d'hier. Je vous prie , Monsieur , d'accueillir cette réclamation , et d'agréer, etc. Signé, le baron de Stassaêt. »...