Extrait du journal

(lus. M. Casimir Périer ne se distinguait plus .de M. Gautier. De la gauche jusqu'aux presque dernières limites du centre droit la meme pensée unissait tous les députés; lçs centres enfin étaient devenus les arbitres de notre destinée, parce que dans notre des tinée, c'était leur heure particulière que celle où il ne fallait plus, combattre et conquérir, mais défendre et conserver. Défendre et conserver notre état social tel qu'il est constitué , avec la royauté légitime et les libertés légales , telle est la tâche de ce temps-ci , telle est sa vocation : telle était aussi la cause de la prépondérance des centres. Eh bien ! ceLte Chambre où dominaient avec tant d'acquiesce ment les hommes qui veulent maintenir et conserver, le ministère est incompatible avec elle, le ministère la dissout. Quel est-il donc? que veut-il donc? maintenir ! c'était le mot et la pensée dé la Chambre;, maintenir la Restauration, c'est-à-dire l'accord de la légitimité et de h liberté; c'est l'idée qt l'intention de l'Adresse. Quels sont ddnc le mot et la pensée du ministère, lui qui n'a pu supporter ni la Chambre ni l'Adresse ? Il faut que l'Europe sache que vous n'avez point voulu des hommes qui voulaient maintenir , des hommes qui demandaient la paisible possession du régime qui nous a été accordé par Louis XVIII en présence de tous les rois chrétiens, des hommes qui voulaient la paix,de la France , c'est-à-dire la paix de l'Europe. Voilà les hommes dont vous n'avez pas voulu. Que voulez-vous donc ? 1 " Quand pour dix ou douze brouillons et intrigans qui n'ont rien à perdre, la France aura été lancée de nouveau dans la carrière desrévolutions, l'Europe dans la carrière des guerres, et les fi nances de tous les pays dans 1 abîme des emprunts , on se deman dera peut-être le lendemain des batailles et à la veille des ban queroutes , s il n aurait pas mieux valu laisser un grand peuple jouir paisiblement de ses libertés légales, que de tout risquer et de tout perdre sur la foi de quelques songes creux : il sera Temps a|ors! , .3.. jT...