Extrait du journal

lington dans M. le prince de Polignac. Mais rien ! Mais moins que rien! Et cela en face de la plus vive de toutes les Oppositions! Deux ou trois phrases qui feraient rire dans une parodie! Une es pèce de défi au bon sens et à la raison de tous les auditeurs ! On conçoit donc l'espèce de découragement qui s'est tout d'un coup emparé de l'armée, en entendant, pOur la première fois , la voix de son général! Les joies de la prorogation n'ont duré qu'un jour , le lendemain on S'est remis tristement à réfléchir qu'il y aurait une Chambre au premier septembre , que celte Chambre aurait une tribune, et que M. de Polignac parlerait en automne comme au printemps! Or, M. de Villèle arrivant sur ces entrefaites à Paris", on conçoit que ses amis aient embouché toutes les trompettes de la Renommée, qu'ils aient crié jusque sur les toits que le gouvernement appar tient aux plus habites. ■ - > Certes on ne nous taxera pas de partialité pour M. de Villèle • mais enfin il faut être de bonne foi, c'est une espèce de dérision que d'entendre les partisans de M. de Polignac peser le mérite de leur patron avec celui de l'ancien président du conseil ! C'est se moquer de M. de Polignac, de nous et de soi-même. De là la guerre , d'abord timide et sourde , mais bientôt vive et acharnée. M. de Villèle partira-t-il? M. de Villèle ne partira-t-il pas? L'uniom àce prix ! disent les uns ; oui, mais le succès à cet autre,, répondent les seconds; et puis les voilà tout prêts à épurer de nouveau par ùne scission , les rangs de leur prétendu royalisme, parce que probablement ils ne se sont pas trouvés assez en minorité à l'ouverture de la session. ' Tout cela est profondément ridicule, et la France n'avait pas besoin de ce pitoyable spectacle d'ambitions déçues, de rivalités haineuses , et d'égoïsme honteux, pour apprécier ses ennemis à leur juste valeur-...