Extrait du journal

PARIS , 2 septembre. Un grand événement vient de passer , sur lequel nous ne saurions trop arrêter les regards du publie français, et ceux de l'étranger peut-être. C'est que la révolution de I 850 vient de marquer son point de repos ,de le signaler à tous les partis, de faire voir qu'elle saurait le respecter elle-même et, au besoin , le faire respecter d'autrui. C'est la charrue de Romulus marquant les limites de la ville éter nelle. -, . .-..n. L'effervescence suscitée par l'un dés plus étranges combats, l'une des plus courageuses et des.plus ra pides victoires qui aient honoré un peuple. cette effervescence dont il serait frivole de s'étonner et in juste de se plaindre, est tombée devant l'accord unanime des pouvoirs publics. Ces pouvoirs régnent dans leur sphère diverse sans obstacle. La légitimité dés Chambres qui ont couronné Louis-Philippe lerIer et fortifié la Charte de garanties nouvelles ; n'a plus dé contradicteurs. . ~, L'opposition , un moment apparue dans leur sein, s'est perdue dans l'examen sérieux de ses doctrines , dans l'exposition obligée de sa politique, dans les cris d'union arrachés aisément à son patriotisme par les loyales discussions de la majorité. Cette opposi tion dont on s'épouvantait déjà au dedans et au de hors , cette opposition qu'outrageaient de leurs folles espérances ceux qui demandent à leur pays l'anarchie pour obtenir du ciel -la guerre et l'invar sion cette opposition, appelée à dire enfin son der-...