Extrait du journal
La « bataille » "Voici la grève de Carmaux arrivée à son avant-dernière période ; la Petite Ré publique la dénomme clairement, ce ma tin : c'est la bataille.. Des dépêches trans mises hier .d'Albi faisaient prévoir un changement d'attitude chez les meneurs des grévistes. Depuis un mois, le calme était complet : les grévistes souffraient en silence. C'est suffisant pour l'ambition des orateurs socialistes, durant l'été ou Paris, qiiî reproduit tous les bruits, est vide ; mais, vienne l'hiver, vienne 'la réouverture des théâtres, ce n'est plus assez. En même temps que les théâtres çrouvre le Parlement et, sur cette scène 3à, il y a, pour nos gens, une pièce à jouer. L'important est d'avoir un gros scénario à développer; il faudrait dé montrer, notamment, que le gouverne ment a été plus « féroce » encore que M. Rêsséguier ; il serait bon d'affirmer qu'il a bravé, provoqué les grévistes et, après tout, si quelque feagarre éclatait, ce ne se rait point si mal à propos. Il a. suffi d'une visite du préfet à Car maux, pour que ce plan de campagne reçût son commencement d'exécution. De télégramme en télégramme, on le voit mieux se dessiner. Hier, il était incertain encore, dans le détail : on blâmait le pré fet, on le traitait de « provocateur », uni quement; mais, aujourd'hui, les positions sont prises, et de façon nette, pour un grand to.urnpi parlementaire. La Petite République, naturellement, attribue ses propres projets à autrui ; elle dit que « Rességuier et ses acolytes s'em ploient à vaiperé les résistances avant que le Parlement ait pu se prononcer »; mais la malice est vraiment trop cousue de fil blanc. Ce sont les socialistes, on le remarquera, qui les premiers prononcent, ce mot : « le Parlement »; ce sont eux qui songent à transporter la grève sur un terrain où tout discours résonne mieux...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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