Extrait du journal

une bonne course, après une demi-heure de gymnastique ou d'armes. L'hemme installé sur une balance est donc dans un perpétuel mouvement d'oscillation, alors même qu'il est assis et inoccupé. La respiration après le repas et bien d'au tres sources de perte le feront diminuer de poids forcément, et le fléau de l'in strument s'inclinera de plus en plus. La recette et la dépense varient d'heure en heure ; il y a, pour le poids de l'homme, des maximum et des minimum quotidiens ; il existe des variations diurnes, des va riations mensuelles, des variations sai sonnières ; le poids varie avec la position du soleil et de la lune dans l'espace ; il varie avec l'état du temps, avec les cir constances météorologiques. C'est paradoxal de prime-abord, et ce- ; pendant c'est rigoureusement exact ; nous ne pesons pas le même poids moyen par beau temps et par mauvais temps. Nous avons le poids des tempêtes et le poids du ciel bleu, le poids des journées bru meuses. L'homme-balance pourrait faire un excellent pronostiqueur du temps. C'est une profession ignorée bien à tort, et que l'on peut recommander aux per sonnes embarrassées.d'elles-mêmes. La respiration et la perspiration (respi ration insensible par la peau) se font, d'autant mieux que le temps est sec et froid; les pertes varient donc avec l'état de l'atmosphère. Quand l'air est humide, nous gagnons en poids très sensiblement. La balance nous dit tout cela. Nous engrais sons par les hivers humides et parles étés chauds., contrairement à l'opinion qui nous fait, maigrir quand la température s'élève. L'état hygrométrique de l'air exerce, en effet, une influence pré pondérante sur le poids, en accélérant ou en diminuant les échanges organiques, les sécrétions, etc. Il n'y. a pas de règle sans exception, bien entendu.; mais, en ' général, la saison chaude fait engraisser,...