Extrait du journal

franc, déséquilibré le budget, boule-' versé l'économie nationale. Il a fallu mettre fin d'urgence à leur entreprise qui menait aux catastrophes- Le Sénat, les comités, les citoyens qui travail lent, les épargnants, les classes moyen nes, les partis, les loges même, tout le monde sentait qu'il était absolument nécessaire de tirer au plus vite le pays du mauvais pas où les socialistes l'avaient précipité. Les radicaux ont pris le pouvoir. Ils ont compris qu'il était indispensable de changer de méthode. Le ministre des finances, M. Bonnet, vient d'expo ser à Lille un programme raisonnable. Le Congrès a voté lui-même un ordre du jour par lequel il approuve la poli tique courageuse de M. Bonnet- Il con damne en particulier le contrôle des changes. Il reconnaît que l'amélioration de la situation financière ne peut ré sulter que d'un ajustement convenable de prix relativement stables et d'une augmentation de la production et des échanges. Mais l'action financière du gouver nement ne peut réussir que si elle est appuyée sur une politique, et que si elle a un soutien économique. Les radicaux veulent-ils faire la seule politique qui assurera le succès de l'action finan cière? Ne le veulent-ils pas ? Telle est la grave question posée au Congrès de Lille. Telle est la cause profonde des incidents qui mettent aux prises deux fractions du parti radical, dont l'une reste attachée à l'alliance révolution naire qui mène aux catastrophes et dont l'autre sait qu'il n'y a rien à attendre des socialistes et du Front populaire....