Extrait du journal

M. Martineau : J’adopterois volontiers la motion du uréobinant , s’il arrivait toujours et nécessairement que le maître qui est dans sa voiture dût être considéré comme complice du délit de son cocher. Si cela peut arriver quelquefois % très-souvent aussi il arrivera que le maître n’y aura absolument aucune part : par exemple c’est une imprudence du cocher, lorsqu'il donne un coup de fouet à ses chevaux qui leur fait faire dans le moment un pas très - précipité et occasionne un accident malheureux. C'est encore autre chose ; c’est un enfant , une femme , une personne sourde qui n’entend pas la voiture .• le cocher n'examine pas ce qui est autour de lui, et il blesse cette personne , non pas parce qu’il va trop vite , mais simplement par un défaut d’attention de sa part. Ce cocher est coupable certainement ; mais le maître qui est au fond de la voiture, qui très-souvent , comme les médecins qui passent leur journée dans leur voiture , est très-occupé , cet homme n'est pas à portée de voir ce qui est devant sa voiture, il est innocent. Punissez-le parla bourse , parce qu’il est civilement responsable des laits de son cocher ; mais ne le punissez pas comme coupable....