Extrait du journal

UNE MAIN D’ENFANT (1). « L’étrangère n’avait plus la force do résister, ni même de vouloir résister. Il la prit dans ses bras comnc* un enfant et la porta ainsi durant une autre demi-heure. Il marchait d’un pas ferme et rapide. Bien qu’il ne dit pas un mot à la jeune femme, celle-ci sentait qu’il veillait sur elle et sur son enfant avec sollicitude et môme avec une sorte do respect. « — N jus voici rendus, dit enfin le naufrageur en déposant avec précaution son double fardeau. « Malgré sa souffrance, l’enfant, brisé de fatigue, s’é tait endormi. Tandis que sa mère le berçait dans ses bras, le Maudit ouvrit successivement deux portes mas sives ; puis il poussa doucement la jeune femme dans une petite pièce carrée, dallée du haut en bas. Une sorte de soupirail, masqué au dehors par dos épines et des branches d’arbres, laissait passer quelques rayons do lune dans ce sombre réduit. « L’étrangère s’approcha bien vite ds soupirail afin d’examiner la main du petit garçon. L’index, encore tout sanglant, était meurtri et déchiré jusqu’à l’os, mais Vos n’était ni brisé ni écrasé. Cette blessure faisait mal...