Extrait du journal

encore ne le fit-elle qu’après en avoir reçu l'assurance de revenir bientôt, afin de porter à souper à son mari qu’on avait renfermé , pour n’avoir pu acquitter sa quote-part de la taille. Le médecin présenta à la reine celte paysanne dans l’état où il l’avait trouvée sur le fumier ; et celle-ci ne pouvait retenir les élans naïfs de sa surprise, à la vue des belles choses qui frappaient ses regards; car elle | ignora’! toujours et sa position et les desseins que l’on ; avait sur elle. La reine fut charmée de son embonpoint et de sa gaîté, et félicita son médecin de cette heureuse ; découverte. « Madame, lui répondit-il, si celle-ci n’y peut résister, il ne faut plus penser à donner de nourj rice au prince. » Notre villageoise, entendant parler de nourrice: « Oh ! dit-elle, je ne m’y engage pas sans le | consentement de mon mari! — Qu’à cela ne tienne,dit la mère de Louis XIV, tu seras contente ; tu es une brave femme d’avoir ers égards pour ton époux, je t'en estime davantage. • Et ayant appris que celui-ci était prisonnier , elle ordonna aussitôt de le délivrer et de l’amener à St-Germain. Cependant une dame richement vêtue apporte le pe tit dauphin à la grosse nourrice qui lui tend les bras, le regarde d’un air agaçant et le baise en disant •• «Voilà un bon gros pâté ; ce gars-là me parait d’un bon appé tit; quel âge a-t-il donc? » Et sans attendre qu’on lui...