Extrait du journal

; concessions, elle dit: «Vous avez bien fait, car nous aurions été forcés de vous déclarer la guerre pour une chose qui n’en valait pas la peine. » Comment notre cabinet a-t-il accepté une position pareille? Pourquoi ne perle-t-il pas à l’Angleterre un langage plus ferme? C’est tpi’il a laissé voir à John Bull le secret de sa faiblesse. Et cependant on ne relèvera nos affair s qu’en lui disant résolument :Non, nous no céderons pas , parce que l’honneur et l’in térêt de la France s’y oppos ait. Dès qu’il su trouvera un ministère décidé à parler ainsi, la Grande-Bretagne changera d’allures à notre égard ; elle tempère ses exi gences vis-à-vis les gouvçrnemcns qui savent y résister. Voyez les Etats-Unis dans la question du droit de visite; n’ont-ils pas su affranchir leur marine des vexations auxquelles la nôtre demeure soumise? Mais un ministère résolu à imiter cette fermeté est-il possible? Non ; le système de la paix à tout prix a pour principe fondamental de ne jamais courir aucune chance qui pourrait allumer la guerre. Il aime mieux s’exposer, avec sa politique tremblante, aux ironiques félicitations de l’Anglais dont il s’est institué le vassal....