Extrait du journal

Nous avons rapporté dans notre dernier numéro le texte du projet de loi soumis en ce moment au corps législatif et qui a pour titre : « Dispositions additionnelles à insérer dans le projet de loi portant fixation du budget général des dépenses et des re cettes de 1759. » Ce projet de loi qui, comme on a pu le voir, mo difie sur plusieurs points importants la législation actuelle sur les patentes, a été vivement accueilli par une classe nombreuse d’ouvriers qu’elle affran chit de cet impôt, que la cherté toujours croissante des loyers et des substances alimentaires rendait encore plus lourd à supporter pour les familles né cessiteuses. L’ancienne législation n’exempta t du droit de pa tente que les ouvriers travaillant pour autrui dans les ateliers, boutiques ou magasins de leurs patrons. La loi de 1844 étendit cette exemption aux ouvriers à laçon travaillant seuls et en chambre. Plus libérale, la loi de 1850 réduisit au demidroit l’ouvrier sur commande qui travaille dans les mêmes conditions. Le nouveau projet de loi présenté par le gouver nement au corps législatif fait un pas de plus : il décharge do tous droits cette dernière classe de pa tentés, « souvent malheureuse, » dit l’exposé des motifs, « et qui ne trouve pas toujours dans des commandes incertaines un salaire aussi «Or et aussi...