Extrait du journal

Les Princes d’Orléans On lit dans le Journal de Paris : Hier, pendant que le duc d’Aumale et le prince de Joinville étaient chez NI. le président de la République, M. PouyerQuertier, ministre des finances, présentait à l’Assemblée un projet de loi ayant pour objet de restituer aux princes d’Orléans la partie de leur patrimoine qui n’a pas en core été aliénée. Cette coïncidence au moins singulière a frappé tout le monde. A tort ou à rai son", personne n’a voulu croire qu’elle pût être fortuite. Tout le monde est persuadé qu’en présentant ce projet à l'heure même où les princes d'Orléans revendiquaient leurs droits de députés, on pensait mettre le duc d'Aumale et le prince de Joinville dans une situation embarrassante. Si l’on a fait ce petit calcul, on s’est trompé. L’affaire de 1 entrée des princes à la Chambre est une question de droit. L’affaire de la restitution des biens est une autre question de droit. L)e deux choses l’une : ou les princes d’Orléans ont le droit de siéger, ou ils ne l’ont pas. S’ils l’ont, ils seraient coupables d’v renoncer. Quant aux biens, la situation est tout aussi nette : ou les princes d’Orléans ont été spoliés, ou ils ne l’ont pas été. S’ils n’ont pas été spoliés, on ne doit pas leur rendre la moindre parcelle de leurs biens. S’ils ont été spoliés, en leur restituant leur patrimoine , on ne leur accorde pas une faveur, on remplit un strict et rigou reux devoir. On lit dans le Soir : M. Thiers a attendu hier, avec M. Ca simir Délier et M. tiarthélemy-Saint-Hilaire, M. le duc d’Aumale et NI. le prince de Joinville, dont la visite avait été annon cée il y a trois jours. Les princes sont venus seuls et, après une entrevue des plus cordiales, aucune des questions qui motivaient cet entretien n’a ôté résolue. On a ajourné la solution à une prochaine visite. On lit encore dans le Journal de Pa ris : On sait que le duc d’Aumale, député de l’Oise, et le prince de Joinville, député de la llante-Marne, s’étaient rendus mardi dernier chez le Président de la République pour avoir avec lui une loyale explication au sujet du droit qu’ils croient avoir de venir désormais prendre leur place à la Chambre. On sait aussi que M. Thiers, après avoir écouté les princes, avait ajour né à vendredi la réponse qu’il avait à leur faire à cet égard. Les princes se sont donc rendus hier à Versailles pour avoir cette seconde entre...