Extrait du journal

Périer est venu s’expliquer devant la Chambre au nom de la commission du budget. « La commission , à l’unanimité moins une voix, a dit M. Casimir Périer, exprime l’avis que la discussion s’ouvre sur les nouveeux impôts, et que le décime éventuel proposé par M. Pouyer-Quertier ne soit pas voté. » L’avis de la commission du budget a causé la meilleure impression dans la Chambre, et quand M. Casimir Périer a déclaré que si la Chambre, pour répondre aux demandes du président de la République, consentait à renoncer à la discussion immédiate des futurs impôts, elle maintenait son opposition relativement au décime proposé par M. Pouyer-Quer tier, cette déclaration a été accueillie par de nombreuses marques d’approbation. L’Assemblée, ayant, après le rapport de M. Casimir Périer, repris la discussion du budget rectificatif de 1871, a dû examiner une proposition de M. Guichard tendant à ce que les pensions instituées par la loi de 1850 au profit de ministres et de grands fontionuaires de l’Etat fussent revisées dans les six mois, et annulées lorsqu’elles n’auraient pas pour cause des services pu blics ou l’insuffisance de fortune. La pro position de M. Guichard a été adoptée par 130 voix de majorité, mais l’Assemblée a refusé de voter un autre amendement qui annulait 122,000 fr. sur les pensions des sénateurs du premier empire et des anciens pairs de France. A l’occasion du budget des affaires étrangères, M. Peltereau-Villeneuve est venu demander à M. Pouyer-Quertier et à M. de Rémusat l’assurance que les rap ports de la France avec l’Alsace et la Lor raine annexées ne seraient réglés que par un traité soumis à la Chambre. Les deux ministres des finances et des affaires étran-...