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Journal des villes et des campagnes, 14 septembre 1871

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Journal des villes et des campagnes
14 septembre 1871


Extrait du journal

D’ici à quinze jours peut-être, les électeurs auront, dans chaque can ton, à choisir un conseiller général. Quel sera le caractère de ces élec tions ? Le parti libéral conservateur, qui n’a pas, le 30 avril ni le 2 juillet, gagné a partie électorale, la gagnera-t-il quand elle va lui être do nouveau offerte? La question est fort grave. Nous concevons qu’elle cause une vive appréhension. Si e parti révolutionnaire venait à s’emjarer des nouvelles institutions de liberté départementale fondées par la récente loi de décentralisation, il les détruirait en les faisant servir à la satis faction de ses rancunes, de ses passions, et il compromettrait de la manière la plus funeste ce travail de réparation et de réforme résolue que le pays entre prend. En se défendant, en se préparant à la lutte, le parti libéral ne combat pas pour une question étroite de parti : il combat pour les intérêts les plus éleés de l’ordre non-seulement politique, mais social. Il est constant que le parti révolu tionnaire, vaincu à Paris, veut tenter dans les prochaines élections un effort énergique et chercher une revanche en portant la lutte-sur le terrain même de ses adversaires. Les desseins des radi caux sont arrêtés. Ils en préparent la réalisation. Des comités se forment, des listes sont discutées, des candidatures sont provoquées. Le parti révolution naire affiche, dit-on, cette prétention que, dans chaque canton, un candidat représentant les opinions démagogiques dans ce qu’elles ont de plus formel, soit proposé aux suffrages ues électeurs. Ce qui, en regard de ces efforts, nous cause une véritable crainte, c’est la con duite des hommes qui doivent, par leur union, constituer le grand parti conservateur-libéral. Où nous voudrions voir des forces unies, nous voyons des forces divisées, dispersées. Où nous voudrions trouver la confiance d’un grand parti certain de sa prépondérance, nous rencontrons T ef farouchement général et les défiances réciproques de petits groupes s’épiant...

À propos

Fondé en 1815, le Journal des villes et des campagnes était une feuille légitimiste et ultramondaine cherchant à satisfaire à la fois une audience urbaine et rurale. Le Journal paraît jusqu’en 1895.

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