Extrait du journal

M. Patin est mort hier soir ; de puis plusieurs semaines l’état du malade était tellement grave que l’on ne pou vait plus conserver d’espérance. Il y a près d’un mois déjà. M. Patin, sentant la mort approcher, avait fait appeler M. l’abbé Noiraud, et, après s’être confessé à ce prêtre dont il appréciait depuis longtemps les lumières, il avait reçu les derniers sacrements de M. l’abbé Cheruel, curé de Saint-Germain des Prés. M. Patin, en accomplissant cet acte do foi suprême, jouissait encore de toute la plénitude de sa belle intelligence, et c’est dans la possession de toutes ses facultés qu’il a demandé à la religion ses consolations et ses secours. M. Pa tin était doyen do la facülté des lettres de Paris, secrétaire perpétuel de l’Aca démie française et membre de l’Acadé mie des inscriptions et belles lettres....