Extrait du journal

pire et lui conseillent de bâtir sur cette base. Peut-être le conseil n’est-il pas mauvais; mais il est fâcheux que ceux qui ont été les plus empressés à le don ner soient évidemment partis de cette idée que le ‘développement du senti ment provincial alsacien, loin de con duire plus rapidement le pays vers l’Allemagne, le tiendra,au contraire, plus longtemps attaché à la France. Les uns ont compté retrouver l’Allemand dans l’Alsacien proprement dit, les autres conserver en lui lo Français ; ceux-là comptent sur la première nature, ceuxci sur la seconde. Or, la seconde est le plus souvent la plus forte. » Nous n’avons pas à nous prononcer sur ces questions que les conquérants débattent si vivement entre eux et dont l’objet touche de si près tout Français digne de ce nom. Mais ce qui ressort clairement de toutes ces polémiques, c’est l’extrême embarras dans lequel l’Allemagne victorieuse s’est trouvée dès le lendemain do la conquête vis-à-vis de sa victime, et cet embarras, elle n’est pas près d’en sortir....