Extrait du journal

Le devoir de l’heure présente. A lire les journaux des départements où des élections doivent avoir lieu le 12 octobre, on dirait vraiment que la période électorale n’est pas ou verte. Si l’on nous permet cette ex pression, il semble qu’on ait de la peine à se mettre en train. C’est là le grand défaut de ces élections partielles avec le scrutin de liste qui mettent en branle les électeurs de tout un département pour le choix d’un seul député. Cette espèce d’indifférence tient aussi à la faligue générale de l’esprit public, au dégoût d’une législation électorale condamnée et au sentiment que des élections faites dans de semblables conditions ne doi vent pas avoir et n’auront pas, en fait, une influence considérable sur notre si tuation politique. Mais les conservateurs mériteraient un blâme sévère et encourraient une grave responsabilité' si ces impressions diverses leur faisaient négliger le devoir qui leur incombe en celte circons tance. Les journaux radicaux auraient bien voulu conclure de nos réflexions sur la législation électorale que nous nous desintéressions du scrutin qui va s’ouvrir dans quatre départements. Non pas. Et notre conviction profonde est que, malgré tout, les conservateurs peu vent facilement l’emporter sur leurs adversaires s’ils le veulent, si avant tout ils savent être actifs et unis. Qu’ils ne l’oublient pas, c’est en ce moment leur premier devoir. Nous com prenons, sans doute, qu’ils soient vive ment préoccupés des suites que peut avoir l’acte du 5 août. Mais la plupart, au moins en ce moment, ne peuvent rien pour la solution. Celle-ci dépend do résolutions sur lesquelles ni les conver sations, ni même les discussions plus bruyantes qu’utiles de la presse, n’ont aucune action. Mais les citoyens, les journaux peuvent beaucoup pour cette lutte de tous les jours, pour cette défense sociale dont les élections par tielles sont un des incidents considé...