Extrait du journal

La discussion générale da budget de l’agricapture a eu une certaine ampleur. Le pré.*ident du conseil, M. Méline, qui est en même temps ministre de l’agriculture, se devait à lui-même, et il le devait sesbanies fonctions, de traiter ce grave et vaste sujet. Son nom est, d’ailleurs, trop intimement lié à tout ce qui touche à notre agriculture nationale, pour que ses déclarations, à cet égard, ne soient pas recueillies et prises en sérieuse considération. M. Méline n’a pas un seul instant songé à nier les souffrances, trop réelles, hélas l de l'agriculture. Il a répondu, d’ailleurs, victorieusement à ceux qui, à ces souffrances, ne trouvent à opposer que le conseil d’augmenter les rendements. En 1892, notre agriculture a, en effet, fourni 130 000 têtes de gros bétail, 700,000 moutons,*70,000 porcs de plus qu’en 1882, ajoutant ainsi plus de 200 millions à la richesse publique. Elle a fait son devoir, mais non sa fortune. Car, à mesure que son rendement augmentait, les prix baissaient, et cela, en dépit des tarifs de douane qui, à l’heure qu’il est, ont perdu toute efficacité. A quoi cela tient-il?...