Extrait du journal

français, remarquant que la voix publique est trop forte contre les ex-ministres, a résolu de ne pas présenter le projet de loi pour l'abolition de la peine de mort avant le jugement de Polignac et de ses collègues. Nous déplorons la nécessité d'une {Mireille décision ; mais nous regretterions bien davantage de voir le gouvernement actuel renversé , et Paris exposé encore aux horreurs d une nouvelle révolution , uniquement pour sauver la vie de quatre misérables qui ont violé les lois qu'ils étaient chargés d’administrer, et ont rempli la capitale de désolation et de deuil. C'eût été avec la plus vive satisfaction que nous aurions appris que leur vie pouvait être épargnée sans mettre en danger la tranquillité publique , et sans affaiblir le pouvoir des hommes raisonnables qui ont entre leurs mains le bonheur de la Fiance. Mais si le sort de M. de Polignac et de ses collègues ne peut être amélioré sans conflit entre le gouvernement et le peuple , conflit dans lequel ce dernier obtiendrait probablement un avantage qui favoriserait les vues des républicains et produirait l'interruption de la bonne intelligence qui existe entre la France et ses voisins, nous devons nous efforcer d'oublier qu'une meilleure perspective nous avait apparu , et laisser aux choses leurs cours naturel. Les massacres de juillet sont encore, à ce qu'il paraît, trop frais dans la mémoire de la population parisienne , pour qu'on lasse grâce à leurs auteurs en octobre ou en novembre. Elle demande justice ; et justice , dans le sens de ce mot, et probablement de la loi, est lu mort. » — Le duc de Wellington a eu , celte semaine , plusieurs entrevues...