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L’Action française, 11 mai 1936

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L’Action française
11 mai 1936


Extrait du journal

tion habituelle. Elles étaient entourées d'oriflammes, de faisceaux de drapeaux et les deux statues équestres de la sainte disparaissaient déjà sous les fleurs. Les petits drapeaux tricolores flottaient aussi sur les autobus. Les marchands ambulants vendaient les insignes, les images, les mé dailles de Jeanne d'Arc, et de petits dra peaux tricolores fleurdelisés. Les vendeurs de l'Action française circulant de grand matin dans la foule, se voyaient enlever très rapidement leurs journaux. Au début dp la matinée, on pouvait re douter la pluie, le ciel étant couvert, l'air assez frais. Mais la température incertaine n'avait pas refroidi l'ardeur des Parisiens. Un peu après huit heures, toutes les rames du métro et tous les autobus, sur les lignes qui convergeaient vers l'itinéraire habituel, étaient archicombles. Un peuple pressé déferlait par les rues. Des forces de police innombrables avaient été, cette fois, com mandées par la préfecture. On- n'avait ja mais vu, en cette occasion, autant de ca valerie et de sections à pied. Le parcours était jalonné par deux haies de gardes mobiles. Le déploiement de la garde municipale à cheval était considérable, place de la Concorde, place des Pyramides, place de la Madeleine et place Saint-Augustin, les colonnes équestres étaient étayées par des compagnies de la garde mobile etipar des sections de gardiens de la paix. A partir de 10 heures, ces barrages fu rent doublés ou triplés en certains points dans les rues adjacentes qui furent fer mées dans le sens du cortège. La foule pouvait y accéder par la rue Saint-Honoré et par lé boulevard Malesherbes. Pour la première fois, le jardin des Tuileries était interdit au public. Aussi, dès 9 h. 30, la circulation était devenue difficile rue de Rivoli. Le public s'écrasait sous les arca des, sur les trottoirs, occupait les murs du jardin, plus dense encore autour de la place des Pyramides, qu'il était impos sible d'aborder; il s'entassait dans l'ave nue Paul-Déroulède, derrière les gardes municipaux, et couvrait de ses vagues pro fondes tout l'espace compris entre cette place et celle du Palais-Royal. Ses masses compactes s'étendaient place de la Con-...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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