Extrait du journal

Né du drame de Marseille, un conflit menaçait d'éclater entre la Hongrie, et !a Yougoslavie. On sait comment il a été écarté. Du moins à Genève» disions-nous. L'état des choses, dans l'Europe centrale, n'en est pas plus clair pour cela. Le chancelier autrichien Schuschnigg était ces jours-ci à Budapest. Quelque temps auparavant, le général Gœmbœs, président du Conseil hongrois, s'était rendu en Autriche. Il n'a rien voulu dire de sa visite, sauf les satisfactions qu'il a eues de la chasse au chamois. M. Schuschnigg et les journaux viennois sont plus communicatifs.. L'Autriche et la Hongrie « fra ternisent » sous les auspices de l'Italie. . « L'harmonie constatée des conceptions politiques des deux pays » est le thème que développe la presse autrichienne. « Les tractations entre Rome, Vienne et Budapest ont repris et gagné en intensité. » Autre ment dit, la politique de M. Mussolini dans les pays danubiens n'a pas changé et la politique de la Petite Entente n'a pas changé non plus. Ni à Vienne ni à Budapest, ni sans doute à Rome par conséquent, on ne semble espé rer que les Etats de la Petite Entente, qui ont formé entre eux un système économique et politique, adhèrent soit en corps soit séparément au système de collaboration que les protocoles de Rome ont institué pour l'Italie, l'Autriche et là Hongrie. Ce ne sont pas les seuls pactes pour lesquels de vaines invitations sont lancées.. En termes nets, les deux groupes restent face à face comme chien et chat Dans ces conditions, il est facile de com prendre que la visite de M. Pierre Laval à Rome soit encore privée de date. De quoi parlerait-on? A quoi serviraient les cadeaux africains dont le ministre français charge rait ses bras? Les plus riches présents de la reine de Saba, qui était, paraît-il, reine d'Ethiopie, n'empêcheraient pas que la France restât liée à la Petite Entente dont les idées au sujet de l'Autriche et de la Hongrie sont en opposition parfaite avec les vues de la politique italienne. . Si cette contradiction ne peut ' pas se résoudre, si de part et d'autre l'obstination est la même, si la France conciliatrice n'est pas écoutée à Prague, à Bucarest ni à Bel grade, le principal sujet de conversation manque pour la visite de Rome. Cepen dant, le Danube et l'avenir resteront libres pour l'Allemagne et pour l'Anschluss dont M. Bénès a eu le malheur de dire qu'il n'était pas à ses yeux'la pire solution. — /. B. nnuiiiiiniiiiiniHmiiiniimnimuiiiiuiiiiiniiiuiinaiimiinsni.iHn EN 3' PAGE : A LA CHAMBRE : Des crédits urgents pour la défense du pays. AU SENAT : Déclarations de RI. Laval sur la situation extérieure....