Extrait du journal

Théophile Gautier. Des monts de Piérie à Pytho descendus, Les aères luttaient ; les cordes de leur lyre S’ébranlaient sous l’effort des strophes en délire, Secouant dans les airs des rythmes éperdus. Corinne alors, les bras sur le luth étendus, Se leva ; son prélude, avec un doux sourire, Salua l’Hellénie, et son chant, sans proscrire Les sonores effets de la foule entendus, N’eut, pour tout ornement que sa nudité même, Et dans les jeux de l’Art elle eut le diadème, Pour la simplicité de son mètre savant ; Car, pareille au semeur, dans sa phrase élancée, Elle n’avait couvert le fond de sa pensée Que des grains les plus purs triés au fond du van....