Extrait du journal

Nous pouvons dire à peu près la même chose du mouvement d’exportation ; il est également en progrès sur celui de l’année dernière, non pas que l’augmentation soit aussi considérable que pour le comBfcrce d’importation ; mais telle qu’elle est cependant, elle doit nous satisfaire. Si maintenant, laissant de côté les résultats de l’année entière, nous portons nos regards sur ceux du dernier mois de l’année, nous avons lieu d’être moins contents, ils sont de beaucoup audessous de ceux de la période correspondante de l’année dernière. Voici les chiffres des droits perçus à l’importation : Déc. 1855 1854 1853 12,821,657 15,275,400 11,840,175 Ainsi la diminution sur l’année dernière est de près de 2 millions 1 /2 ;et si nous devons tenir comp te de quelques réductions de droits, nous devons aussi prendre en considération l’addition du nou veau décime de guerre depuis le mois d’août der nier, de sorte qu’il est juste d’attribuer à un certain ralentissement du mouvement commercial, la di minution des droits que nous venons d’indiquer. Celte diminution porte principalement sur le ca cao, le café, le coton brut, les laines en masse, les sucres coloniaux et étrangers, en un mot sur la plupart des articles que nous avons trouvés en progrès sensible en examinant les résultats de l’année entière. L’entrée des bestiaux qui pré sente, comme toujours, une augmentation pro gressive en ce qui concerne les vaches, veaux et moutons, offre le mois dernier une diminu tion sur les bœufs. • Nous citerons, parmi les articles en augmentation, la fonte, les fers étirés en barre et la houille. Le mouvement de l’exportation pour le mois de décembre dernier est meilleur que celui de l’im portation. Nous n’avons pas seulement, comme à l’ordinaire, une augmentation à constater sur les modes et machines; cette augmentation existe aussi, et d’une façon assez notable, sur tous les tissus, sur ceux de coton, de laine, de lin, aussi bien que sur ceux de soie. Nous ne ferons qu’une remarque en ce qui concerne les entrepôts à la fin de l’année 1855, c’est qu’en général, ils sont plus chargés que l’année dernière à pareille époque. Nous trouvons notamment, et cela nous paraît intéressant à signaler, que les céréales y figurent pour 280,654 hectolitres contre 29,578 hectolitres à la fin de 1854. Le décret de ce jour, qui modifie le tarif des douanes sur les laines, le modifie à la fois pour les droits d’entrée sur les laines si masse et pour la prime d’exportation, à la sortie, lorsque la laine est convertie en fil et en tissu. Le décret ne se borne pas seulement à substi tuer le droit au poids au droit à la valeur, il le diminue encore très-sensiblement. Ainsi la laine étrangère commune, qui, par navires français, payait 20 0(0 de sa valeur, sans le décime de guerre, paiera maintenant environ 5 fr. les 100 kil., soit 5 0|0, en évaluant à 100 fr. en moyenne le prix des 100 kil. Il en est de même pour les laines lavées et pour les laines fines ; c’est une ré...