Extrait du journal

Ce discours- témoigne. d'& l'extrême confusion et de l'incertitude profonde dans lesquelles tâtonnent les esprits les mieux avisés en face du problème que pose le mouvement syndical de, l'heure présente. Car l'ancien ministre du cabinet Méline est un esprit avisé. Il est doué d'une intelligence très ouverte, d'un esprit souple et d'une clairvoyance aiguisée qui lui. ont permis de se ressaisir et de se dégager à temps d& la politique d'équivoques et de capitulations qui lui fut commune d'abord aveo; M. Ribot et "cet infortuné parti progressiste, aujourd'hui absorbé par les pires éléments nationalistes et cléricaux. Tandis que ses collaborateurs s'enlisaient jusqu'à la. submersion totale, dans une opposition stérile aux progrès de la démocratie, lui, surnageait; d'abord silencieux et méditatif, en apparence oublieux et indifférent, en réalité, attentif à l'évolution des choses et des esprits, observant beaucoup et appre-: nant davantage encore à suivre la mérche des événements et dès idées. Entré sans bruit à la commission du travail, il participa, d'abord obscurément; à ses délibérations. 11" y prit ensuite une place considérable, en s'attachant--à démêler ïës directions du mouvement syndical^ en travaillant à rapportei diverses propositions de loi ayant pour objet l'ex-l tension d© la loi de 1884, la. protection 'des libertés syndicales et les modalités légales à introduire dans le' contrat de travail. C'est ainsi qu'il' fut amené à écrire un rapport original. et substantiel qui, sur plus d'un point, dépasse la conception libérale et d'ailleurs très incertaine des radicaux, en matière de législation sociale. 7.7. '̃"...