Extrait du journal

QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU. .. . La course à la baisse Elle est engagée, pour le bien du public, entre les baraques et les commerçants Une baraque a été établie boulevard Diderot, presque au coin de la rue dq Reuilly. A l’entrée, peu de monde. Est-ce signa que le public, déjà, s’est lassé des denrées municipales ? Il n’en est rien ;. et nous allons pouvoir , nous en rendre compte, A l’intérieur de la baraque, c’est une nou velle file d’acheteurs qui attendent. Aveq de l'ingéniosité et le désir de bien faire, le gérant a ici réussi à éviter à une cin quantaine de ses clients d’attendre à sa porte. Une innovation, réclamée dès le pre mier jour a été réalisée : la liste des den rées en vente est affichée au-dessus de la porte d’entrée. Aucun produit nouveau n’y a encore été inscrit. •— Cependant, nous dit le gérant, nous avons hier son; rfcçu des lentilles. Elles ont déjà été mises en sacs d’une livre et d’un kilo. Nous en commencerons la vente sitôt que nous aurons été avisés du prix fixé par le ravitaillement. Ce sera demain au. plus tard. Les prix vont baisser Une affiche a été collée à l’intérieur dé la baraque. Elle avertit le public qu’il n’est pas de son intérêt de faire de gros approvisionnements, en raison des baisses successives que subiront les prix actuelle ment prévus- , On achète de plus en plus La vente a subi depuis le premier jour une constante progression dans les bara ques. Aiqsi en téirioignent les chiffres des recettes réalisées dans celle du boulevard Diderot. Ce fut 3.000 francs le premier jour, 6.000 le deuxième et 9.000 samedi dernier... Ces chiffres, nous 'assure le gérant, vont augmenter. • — Nous pensons recevoir, nous dit-il, dans le courant de la semaine, des viandes ' congelées et du vin. A ce moment, il faut prévoir, que notre chiffre de vente sera presque doublé. Les commerçants concurrencent les baraques Tout à côté, rue de Reuilly, un grand épicier vend des denrées municipales, les mêmes que dans les baraques. Il a réussi i à céder moins cher que la municipalité, les ; denrées qui lui sont fournies par le ravi taillement. La différence n’est que de 1 à 2 sous au kilo ; elle suffit à indiquer qu’une nouvelle baisse des prix se produira d’ii?*' quelques jours. Chez ce même épicier, les denrées de ; même nature, mais non fournies par la Ville, sont vendues sensiblement plus cher : . les haricots du ravitaillement vendus dans les baraques 1 fr. 30 le kilo, chez lui...