Extrait du journal

Nous savons que les pouvoirs publics ne s’en désintéressent pas. Mangeons des nouilles, des lentilles et des haricots secs, en attendant des jours meilleurs, et gardons-nous de la « mystique du poireau »... le prix du poireau tend à devenir un symbole, et ce n’est pas très légitime. On nous a dit avec une sorte.de vertige : — J’ai payé une botte de poireaux? 14 francs ! ; . — Eh bien ! Madame, vous avez eu tort de l’acheter. On peut très bien vivre sans poireau. Et comme .il n’y en; a pas pour tout :1e monde, il est plus raisonnable .d’être de ceux qui s’en pas sent que de ceux "qui le paient au'prix, de l’asperge !... Du bétail vivant Par ailleurs, si la « viande fraîche » n’arrive qu’insuffisamment aux Halles, les abattoirs sont approvisionnés à peu près normalement en bétail’vivant. Le veau, seul, a manqué hier. C’est encore une -chose dont on peut se passer... Un bon ragoût, de modton aux haricots ne vous-dit-il rien ?.;.’. Des mesyres' Ajoutons que les services compétents de là préfecture de police suivent-atten tivement la marché^ du ravitaillement de Paris. En cas de besoin des mesures seraient prises : arrivages par wagons chauffés, par exemple. Jusqu’à présent, il n’est ïpa« nécessaire ,d’y recourir,— I* G....