Extrait du journal

Ce dessein, assurément, était louable en soi. C'est folie d'attribuer au capitalisme un double caractère d'immutabilité et de perfection. Le système a ses imperfections, ses tares et même ses vices. Il est trop enclin et c'est là son moindre défaut à traiter le travail de l'ouvrier comme une marchandise, uue chose sans âme. Il lui arrive trop souvent de porter atteinte aux principes de justice et de morale hors 'desquels il n'est pas de salut pour les communautés humaines. Nous les premiers, nous songeons à rélormer la vieille société bourgeoise, voire à la transformer. Nous la regardons d un oeil sévère sous certains de ses aspects. Si l'on veut poursuivre une œuvre de mieux-être social, en commençant par améliorer la situation matérielle et morale des travailleurs il faut, par la vertu de lois bien comprises et strictement appliquées, faire plier les égoismes trop aveugles ou trop obstinés il faut, parallèlement, condamner sans pitié, dans leurs manifestations individuelles ou collectives, l'égoïsme, la haine, la cupidité, l'orgueil, la soif des jouissances il faut prendre garde, enfin, que le Libéralisme économique fait peser sur la classe ouvrière depuis plus d'un siècle un lourd fardeau qui n'est plus supportable. Il faut.. entre temps, n'avoir peur ni des morts. ni des choCette parenthèse fermée. revenons la Russie. Qu'y voyons-nous Eh -bien nous voyons le Capitalisme y rentrer avec ses imperfectiuns, en catimini, par la porte dérobée. Et nous voyons en même temps la société russe recouvrer le principal de son an rienne armature....