Extrait du journal

Mon malheur est que j'ai un père. comme il y en a malheureusement trop sur le pavé de Paris. I boit. Je ne vous l'envoie pas dire. Il y a quinze °ns qu'il boit. Au début, il s'abstenait seulement les lundis de paie il laissait chez le marchand de vin pas mal d'argent, mais il en restait toujours un peu pour la maison. Je me souviens que j'étais encore en robe, lorsque j'allais le tirer par la cotte pour le faire sortir du cabaret. A son tour, maman pleurait, et lui jurait. La table était toute mise ces soire-là. Il faut avoir vu ça oamme je l'ai vu pour comprendre une misère pareille. Il n'y a plus de repos, plus de joie, plus de famille, plus rien 1. L'ivrogne accapare tout à son profit. Ce sont des scènes, des cris, des larmes. On crève de faim quand on ne veut pas faire de dettes. On vous expulse quand on en fait. On est la risée du quartier, car la...