Extrait du journal

En réalité, l'Allemagne se privait et ne se suffisait pas elle devait importer des céréales, malgré son protectionnisme agressif. Mais il y a plus de vingt ans que les agrariens ont trouvé le moyen de se servir des droits d'entrée sur les céréales pour en constituer des primes à l'exportation. Quiconque exporte de l'Allemagne des céréales ou de la farine peut demander la délivrance d'un bon d'importation. Ce bon lui nermet d'importer, exempte de droits, une quantité de céréales et d'autres articles. Voilà donc une loi qui, artificiellement et arbitrairement, institue un dumping agricole. Grâce à cet ingénieux et anti-économique procédé, l'Allemagne d'importatrice de céréales devient exportatrice les agranenn tronvent le système si parfait qu'ils réclament des augmentations de droit sur le blé, pour que le bénéfice de leur spéculation soit plus fort plus fort aussi, le prix du pain. La politique protectionniste qui institue des droits de douane excessifs et les primes à l'exportation favorisent les ententes qn'on nomme des cartels. Ces cartels favorables aux grands propriétaires terriens provoquent la juste méfiance et la légitime colère des consommateurs. Mais peu importe ils développent la production en donnant l'espoir d'une hausse de prix. Cr produire, produire toujours, produire trop, c'est le système allemand, même pour l'agriculture. « Toute l'organisation économique de l'Allemagne, écrit M. Yves Guyot, a en vue la production sans s'occuper des besoins et du pouvoir d'achat des consommateurs si les consommateurs font défaut, ils sont coupables. Donc, l'Allemagne jettera le surplus de sa production chez les étrangers et si ceux-ci ont la mauvaise grâce de ne pas le recevoir avec enthousiasme, le Kaiser tes menacera de sa colère. Il Ainsi la guerre a eu des causes économiques, et l'Allemagne, voyant arriver l'an 1917, époque où expirait son traité de commerce avec la Russie, avait intérêt à battre cet Empire pour lui imposer un autre traité....