Extrait du journal

Les uniformes d'autrefois, ceux que, pendant les trois quarts d'un siècle, a portés l'année française, étaient riches, goulaches, tressés, reljaussés d'ornements étincelants, empanachés d'aigrettes, de plumets, de flammes, superbes et impressionnants. Ce dernier vocable explique la philosophie de leur genèse et de leur pompeux développement. Il y avait, en effet, une portée morale dans la beauté de ces harnais de guerre, dans la taille démesurée de ces coiffures fii'.»num on taies, grandies encore par les dimensions des panaches. Le but cherché était de faire des soldats d'une beauté impressionnante et terrible, pour ajouter encore à l'effet magique de la ruée pour l'assaut. C'était apostropher d'un exposant réel le grand R de la résolution triomphant d'Ardent du Pioq. Il est bien permis de donner un regret à la poésie de ces appareils militaires, dont le dernier vestige va disparaître....