Extrait du journal

— « Amen l fit le Saint-Père. » — « Ce moyen, c’est un miracle. Les Romagnols ont été élevés dans la crainte du pape et dans celle du diable. Ils ont perdu la première, ils se moquent de vos foudres-, ils répondent à vos saintscanons, par des coups de canons, fort peu sains, ma foi! mais ils conservent encore quelque terreur de l’huile bouillante et des grincemense dents. Je ne doute casqué un prodige de vous ne lessurprenne agréablement, et ne les ramène à l’obéissance. Faites-nous donc un miracle, Très-Saint-Père le Pape! Il nous faut un miracle ! Et quand j’ai l’honneur de vous dire un miracle, je n’entends point un de ces miracles de pacotille, un de ces phénomènes à la poudre fulminante, comme nous en avons tant vus, en France, du temps de nos missionnaires. Fi donc! les peuples sont blasés là-dessus. Ils ne veulent plus du réchauffé. Ce qu’il nous faut, c’est un miracle qui n’ait pas encore servi; allons, à l’œuvre, Très-Saint-Père le Pape ! Et donnez-nous cela dans les belles qualités. »...