Extrait du journal

I. Musc aiguise ma plume et réchauffe mes doigts de ta douce haleine, c’est le plus pressé par le temps qu’il fait, prêle-moi ta mémoire et abreuve moi de jujubes, sème de roses ce papier qui n'est que trop bijou et soutiens ma voix pour ce gigantesque dénombrement. Quel chaos! quelle foule 1 quelle cohue! quelles merveilles! quel éboulement de sornettes ! quelle avalanche de bévues! quel déluge de paraboles ! non jamais, ni la chaste Hélène du haut de sa tour, ni la blonde llersilie sur sa barbacane, ni YIntimë dans ses plaidoiries, ni Panurge en toronne, ni Fanferiucchio clans ses rêveries, ni Pic de La Mirandole dans son encyclopédie, ni Napoléon-Landais dans son dictionnaire, le plus mauvais des dictionnaires faits avec des dictionnaires, n’auraient sali à nombrer tes hauts faits, ô benoît, an de grâce! Va dormir clans l'éternité, bel an 1840 avec les vieilles lunes, les vieux almanachs et les chapeaux Poil-ras ! tu l’as bien gagné....