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La Cocarde, 4 novembre 1893

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La Cocarde
4 novembre 1893


Extrait du journal

Un drame à la frontière Saint-Dié, 3 novembre. — Les corps des braconniers Bine, père et file, ont été trans postés a l’école de Champenay, sur le terri toire annexé. Un médecin allemand de Saales a fait l’autopsie. D’après un témoin qui a vu les cadavres, le fils Bine aurait été atteint au flanc gauche et traversé de part en part. Le père Bine aurait été atteint au bas ventre. La déclaration du garde allemand, prétendautque les braconniers ont tiré les premiers paraît peu fondée. Le fusil de Bine père était en effet démonté. Quant à Bine fils, il n’a vait pas d’arme. L'enquête faite par les autorités françaises tend, en outre, à démontrer que les deux victimes étaient seules sur le territoire alle mand. Tous les braconniers français des en virons, interrogés, ont justifié de l’emploi de leur temps....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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