Extrait du journal

sa maison, ne ris«|uait-il pas de voir qualifier sévèrement sa conduite i On pourrait bien lui demander compte du rôle qu'il avait joué après l’évasion de la pensionnaire de l’immaculée Con ception, et, par mesure de précaution, le mettre sous les verrous. Certes, la prison ne l’effrayait pas ; sa conscience était trop tranquille pour qu’il eût rien à redouter. Cependant son arrestation laisserait sa jeune protégée à la merci de sa belle-mère. Ce n’était plus le condamné Michel Courrière qu’il s’agissait de délivrer et de réhabiliter; ce n’était plus Pierre Perrin qu’il était urgent d’arracher au bagne de Charenton. Une tâche plus pressante s’imposait à lui. Il fallait avant toute préoccupation protéger et sauver l’orpheline. S’il se compromettait, s’il courait im prudemment au-devant des investiga tions judiciaires, qui donc serait là pour veiller sur elle et la défendre au besoin contre les embûches de Mme Cornet et de son amant. Qu’était-il, lui, obscur médecin de campagne, pour engager une lutte ou verte contre la veuve du millionnaire? Avant d’accuser les autres, ne man querait-on pas de lui dire, qu’il avait j assez à faire pour expliquer ses pro- = près actes Sautant lestement dans la première voiture qui vint â passer, il se fit con duire au 146 de la rue de Rivoli, afin d’interroger adroitement la concierge,...