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La Cocarde, 9 octobre 1889

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La Cocarde
9 octobre 1889


Extrait du journal

Interviewé par un reporter du Gaulois, M. Le Hérissé lui a fait les déclarations suivantes : v — Après les résultats du premier tour de scrutin, ceux des ballottages étaient pré vus pour moi. Je m’attendais, je l'avoue, à cinq ou six sièges de plus à Paris ; grâce à une pression administrative sans précé dent, le gouvernement a pu nous les enle ver. Je pensais que les procédés du goitvernement ne réussiraient pas avec les,Pari siens. Nous n’en serons pas moins dans la nou velle Chambre une cinquantaine très unis, d’accord sur un programme unique. Et quand on songe à ce que nous avons fait à dix ou douze pendant les deux dernières années, ce chiffre de cinquante parait res pectable. Je ne crois pas cependant que la période d’agitation doive recommencer immédiate ment. I-e pays parait vouloir essayer encore du parlementarisme ; le ministère a sans doute fort contribué à lui faire goûter ce nouveau bail avec le régime parlemen taire. Quoi qu’il en soit, nous nous prêterons à l’essai. Notre attitude doit être, à mon avis, une altitude expectante ; s’il y a de nouvelles séances à boucan, ce n'est pas nous qui commencerons. Je suis convaincu que cela ne réussira pas mieux que par le passé; la nouvelle Chambre est encore plus divisée que l’an cienne et incapable de faire aboutir au cune réforme politique ou sociale. ! ela ne nous empêchera pas de déposer les projets de révision et de Lois sociales contenus dans nos programmes. Nous en entendons tenir les promesses faites à nos électeurs. Ni révision, ni lois sociales ne seront votées par les Chambres. C’est alors que le pays, désabusé, noué re viendra et que le peuple sera forcé de voir en nous ses vrais défenseurs. Le général demeure le chef incontesté de notre groupe. 11 faudra, on le verra, comp- \ ter avec lui avant qu’il soit longtemps....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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