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La Cocarde, 21 décembre 1894

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La Cocarde
21 décembre 1894


Extrait du journal

Le Conseil municipal n’est pas tombé dans le piège qui lui était tendu. Il a re fusé de renvoyer à une autre session la discussion des abus délictueux qui se sont commis lors du dernier emprunt M. Ca ron, rapporteur, reconnaît bien qu’il y a eu des irrégularités commises, mais il ne croit pas qu’elles aient eu un caractère de spéculation. M. Caron ne sait-il donc pas que dans les trois quarts des bureaux, les agents prenaient, en leur nom, des actions pour des tiers. Ne sait-il donc pas qu’à l’Hôtel de Ville, on s’aperçut qu’un certain nom bre d’actions restaient, et qu’on fit rouvrir les portes alors qu’il n’y avait plus per sonne, si ce n’est quelques intéressés offi cieusement prévenus ? M. Caron dépose un projet de délibéra tion à l’eau de rose. Ce n’est pas l’avis de M. Fournière qui veut que la lumière soit faite. Que leConseil municipal ne nous donne pas l’exemple des complaisances et des étouffements qui constituent notre histoire parlementaire! J. P....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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