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La Cocarde, 28 août 1889

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La Cocarde
28 août 1889


Extrait du journal

Voici enfin la liste de nos candidats. Depuis longtemps, elle était attendue par les comités et par les électeurs. Elle ne vient pas trop tôt. Elle ne vient pas trop tard. Elle est bien à l’heure. En présence des noms de ces hommes 3ui représentent, chacun dans une partie e Paris, la politique du 27 janvier, la politique nationale républicaine, chacun connaît son devoir. Que tous les révisionnistes, que tous les républicains, les patriotes, les socia listes se groupent autour du porte-dra peau que le général, en s’inspirant des besoins locaux, des vœux des comités, a choisi dans chaque arrondissement. Toutes les divisions doivent s’effacer, toutes les nuances se fondre. Aujourd’hui il n’y a plus à discuter. Il faut se battre et vaincre. Je suis socialiste. Si j’habitais dans le huitième arrondissement, je voterais pour ie citoyen Marius Martin. Je r.o suis pas révolutionnaire tout à fait à la itv^on du citoyen Oranger. Mais si j’habitais dans le dix-neuvième arron dissement, je voterais pour le citoyen Oranger. C’est que ces deux citoyens, partis de points opposés, se rencontrent sur un programme minimum qui est le mien. Ils ont assez du gouvernement. Ils ont par-dessus la tète de cette Constitution, ils haïssent ce code si sévère pour les pe tits et si désarmé devant les grands vo leurs de la spéculation cosmopolite. Ils veulent que la parole soit rendue au peuple. Ils sont tous les deux démo crates. Voilà pourquoi je voterais avec un égal enthousiasme pour deux citoyens qui n’ont certainement pas les mêmes vues sur toutes les questions politiques et sociales. Dans cette mêlée furieuse où nous en trons, il ne faut pas regarder l’uniforme, le numéro des camarades. On reconnaîtra les camarades, et on se battra à côté d’eux. On se battra pour eux pourvu seu lement qu’ils marchent sous le drapeau de la révision intégrale, pourvu qu’ils jurent de mettre l’autorité que le suffrage universel leur donnera au service de la patrie, qui veut chasser les intrus qui la grugent. Tous les bons citoyens ont un senti ment commun aujourd’hui, c’est la haine, c’est le mépris de la bande du gouverne ment. Quiconque hait et méprise cette bande est avec nous. Nous devons donc, tous autant que nous sommes, nous serrer autour des...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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