Extrait du journal

Dans les couloirs Los couloirs no sont pas aussi animés qu’on aurait pu lo supposer, mais les députés et las journalistes présents discutent très vivement le décret qui met à la retraite d’ofûco le gêné ral Boulanger. M. Bernard, député du Doubs, qui n’a jamais passé pour un farouche révolutionnaire, non plus que pour un boulangiste forcené, ne ca cha pas son mécontentement : “ Lorsque le gouvernement, dit-il, a cru de voir frapper le général Boulanger d’une peine disciplinaire pour avoir quitte son poste sans autorisation, je n’ai pu, quelle qu'ait été mon opinion sur la sévérité et l’opportunité de la mesure prise, la blâmer : il y avait ou, suivant moi, infraction à la disciplina ; la punition était régulière. •* Mais autre chose était de punir un officier général, autre chose est, sans motif nouveau, de le chasser do l’armée, et de priver ainsi la France d’un des rares généraux en lesquels aient confiance et l’armée et le pays. •> Le gouvernement vient do commettre une dernière maladresse, qui est, en même temps, une iniquité. »...