Extrait du journal

Quelques; minutes après son départ,1 te mission débarque. C’est, le même enthousiasme; la même ovation. ‘ Nous entendons un bruit lointain d’applaüdîssements et de cris: c’est Marchand qui traverse les rangs pressés de la foule e( pénètre à la préfecture. Mais les cris redoublent et il est obligé de paraître au balcon. Les tirailleurs défilent d’un pas alerte. Ht sont merveilleux d’entrain et de belle tenue ces nègres!... Un négrillon porte le fanion tricolore. 1 Cent fois, les applaudissements recoinmencent. Forain,transporté,s’écrie: Ce ne sont pat les sales civils qui ont des têtes pareilles ! Les tirailleurs se rangent sur deux rangs. Un grondement lointain annonce le retour de Marchand et l’arrivée du préfet mari time qui vient passer la revue. Toulon, 30 mai, 2 h. 50. Je viens de vivre une journée inoubliable. J’ai senti vraiment battre le cœur de la France. Cinquante mille personnes sont là qui sé pressent, s’étouffent, agitant leurs mou choirs, leurs chapeaux et répétant sans se lasser : « Vive l’armée 1 » La population de Toulon est admirable df dignité et de patriotisme....