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La Croix, 31 mai 1899

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La Croix
31 mai 1899


Extrait du journal

Le procès Déroulède présente une bien curieuse particularité : l’accusé s’accuse et l’accusateur le défend. Cette inconséquence est très logique. Le verdict d*acquittpmeflt étant certain, te patriote veut lui donner toute son ampleur et toute sa signification. Il veut que le jury statue sur un acte avoué comme tendant directement à la réforme violente de la Constitution. La tentative ne pouvait aboutir; mais puérile dans ses moyens d’exécution, son mobile était sérieux. Le prisonnier, avide de liberté, se jette contre les barreaux de sa prison ; ta vic time, hgottée par des bandits, essaie de rompre ses attaches! Vadas efforts! mais qui révèlent un état d'indicible souffrance riiez un peuple ré duit à voir trafiquer de son indépendance et de son honneur. Si nous réprouvons la violence, c’est à la condition de main tenir de toutes tes énergies de nos cœurs l’intransigeante revendication des droits, le respect de l’âme nationale, ^existence de la patrie....

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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