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La Croix, 3 décembre 1895

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La Croix
3 décembre 1895


Extrait du journal

La tombe d’Alexandre Dumas s’est triste ment fermée. Zola tenait un des principaux cordons, et le fossoyeur pontifiait seul, quand deux femmes et un gentilhomme soldat, se mirent à genoux devant la foule incrédule. C’étaient les filles et le gendre de Dumas qui, obligés par devoir, de suivre leur père à cet abîme, faisaient rentrer aux obsèqués le Dieu expulsé par la phrase théâtrale du mort : « Pas de prêtres, pas de soldats, pas de discours. » • 4P Il avait pensé que ces mots brefs feraient un bel effet de scène, là dans la boue du cimetière; mais de l’aveu de tous le coup a été manqué, la police même ne vint paSf elle se croyait excommuniée : « Pas de soldats. » Du reste, la laïcité du convoi n’avait pas attendri le Conseil municipal de Paris, qui reprochait à M. Dumas de n’avoir pas été communard. On lui avait fait passer un jugement le jour de la mort devant la tribune de l’Hôtel de Ville et on l’avait condamné comme trop partisan « des prêtres et des soldats ». Donc, pas de députation. « 0 • Le Conseil municipal parisien avait raison, l’homme valait mieux que la phrase lapi daire du testament écrite pour la galerie. 11 y avait d’autres aspirations que l’en fouissement en cette âme qui a été dénuée de tout secours dont d’autres ont abusé, et il n’est jamais défendu d’espérer en ces éclairs de la grâce, dont nous disions qu’ils apportent parfois le baptême de désir nu moment suprême. Cela justifie cette Croix environnée de cierges symboliques qui dominait la cha pelle ardente et la prière de ce matin à une messe privée célébrée pour tous les défunts de la famille. * * • M. le marquis de Ségur écrit dans Y Uni vers : Il aura les prières des milliers de catholiques qui n’ont pas oublié le noble témoignage apporté par lui, en pleine Académie française, à NotraSeigneur Jésus-Christ et à son Evangile. C’était à la séance de réception de M. Leconte...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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