Extrait du journal
famille uu télégramme de condoléances, an nonçant qu’il serait représenté aux ob sèques du colonel Ben-Daoud par le co lonel Capdepont, chef de sa maison mili taire. Le prince des poètes M. Paul Fort, dont le nom est bien connu depuis quelques semaines, vient d’être élu pour la seconde fois prince des poètes. Il paraît que la première fois, ça ne comptait pas. L’élection avait été entachée d’un vice de forme, attendu que l’on ne savait pas bien quels étaient les électeurs ni qui avait proclamé le résultat de l’élection. Hier, c’était plus sérieux. Un certain nombre de poètes avaient été convoqués au Gil Blas pour procéder à un tour de scru tin. Pour sa part, le maître de la maison en a bien reconnu vingt-neuf dont il donne les noms, et il s’excuse d’en avoir oublié quelques-uns. Par contre, sur la feuille de présence, on relevait les noms de Victor Hugo et d’Alphonse de Lamartine qui vrai semblablement n’étaient pas là. Enfin le scrutin eut lieu et, par 338 voix, M. Paul Fort fut élu prince des poètes, contre 95 voix à M. Raoul Ponchon, qui n'était pas candidat, et quelques voix réparties sur un grand nombre de poètes très célèbres, mais dont aucun n’avait concentré sur lui seul l'attention de la majorité. Le prince de Galles chez les étudiants Le duc de Chester, c’est-à-dire le prince de Galles, s’est rendu hier, accompagné du marquis de Breteuil et de M. Lépine, a l’As sociation générale des étudiants, mie de la Bûcherie, où il a été reçu par son prési dent, M. Viard» entouré de ses camarades du bureau et de nombreux étudiants. M. Lépine a présenté le prince en ees termes : « Mes chers amis, » Un étudiant étranger eet venu visiter Paris, non par curiosité, mais dans le but de s’instruire sur les hommes et sur les choses. Son voyage va s’achever. Il n’a pas voulu repasser la mer sans connaître la maison des étudiants et sans entrer en re lations avec la jeunesse de nos écoles. Il sait que mes rapports avec vous datent de loin, - et il m’a demandé de vous le pré senter : c’est ce que je fais avec le plus grand plaisir. » M. Viard a répondu : « Monseigneur, » Je suis heureux, au nom des étudiants de Paris, de vous souhaiter la bienvenue dans cette maison. » Le président de l'A. G. a fait ensuite les honneurs de la maison au prince de Galles, qui a apposé sa signature sur le registre d’honneur de l’Association. En quittant la rues de la Bûcherie, le prince de Galle», accompagné de M. Lépine, a parcouru, ®»' automobile' décote verte, les principaux quartiers ouvriers de la capitaLe. Le jeune prince s’est déclaré enchanté de sa promenade. Il a pris un vif intérêt à la visite du cimetière du PèreLachaise, des Buttes-Chaumont, des bassins de la Villette et des grandes artères popu leuses, telles que la rue d’Allemagne et la rue de Flandre. Les calotins sont là Ce mot « calotin », qui est assimilé dans le langage des anticléricaux à une injure, n’épouvante pas les jeunes catholiques belges qui n’ont pas froid aux yeux, et qui, ramassant dans la boue le sobriquet inso lent, ont voulu s’en faire un titre de gloire. Pendant les jours d’émeute que traversait récemment leur patrie, ces jeunes étudiants parcouraient les rues de la capitale en chan tant : Halte-là ! On ne passe pas, Car les calotins sont là. Et dans un autre couplet : Marchons en avant, camarades, Pas de reculades, Ohé 1 bourgeois de la cité, Place aux calotins de l’Université. C’est ainsi qu’on fait comprendre à l’opi nion, mal éclairée par les journaux sec taires, que la rue est à tout le monde et pas seulement aux anticléricaux.. Sectarisme et gymnastique Le Conseil municipal de Vannes, sur le rapport de M. Priou, a refusé toute subven tion au grand concours de gymnastique de la Fédération des patronages de France, qui va attirer à Vannes 6 000 gymnastes et une affluence considérable. Ce même Conseil municipal subventionne d’autres concours moins importants ; il subventionne des So ciétés pour aller à Jersey, à Paris, à Laval, pourvu que les opinions de ses membres lui plaisent. Pourquoi toujours deux poids et deux mesures ? Où sont, dans tout cela, l’égalité de traite ment et la bonne gestion des intérêts publics ?...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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