Extrait du journal

pourvue d’une force électrique considérable, et est par son outillage destinée à fabriquer, la paix venue, les produits chimiques que réclament les diverses industries ; telle autre se construit et s’outille pour pro duire les colorants, telle autre s’occupe déjà des alliages métallurgiques nécessaires à l’industrie de l’acier, toutes choses pour lesquelles nous étions à peu près tribu taires de l’Allemagne. Et il nous serait aisé de multiplier les exemples. Plutôt que de laisser s’effriter de la sorte sa puissance commerciale et industrielle, pendant que s’effondre sa puissance mili taire, l’Allemagne mettra les pouces, on peut en être certain. C’est alors qu’elle commencera à parler sérieusement de la paix en l’appelant de tous ses vœux. Avec l’angoisse dans la gorge, elle en parlera non plus comme d’une paix qu’on impose, mais comme d’une paix qu’on implore, et en consentant à passer sous les fourches caudines des vain queurs. Telles sont les réflexions d’ordre général que m’inspirent les diverses visites qu’il nous a été donné de faire aux usines de guerre sises dans ces merveilleuses con trées qui s’étendent de Lyon à Chamonix, en parcourant la vallée du Grésivaudan, en explorant les vallées de l’Isère, du Drac de la Romanche, du Breda, de l’Arve» etc....