Extrait du journal

15 000 juifs, en 1890 leur nombre était de 118495 et en 1894, 1398271 Les juifs forment en -ce moment 13% de la totalité de la population viennoise. LE 'TESTAMENT DE CAMILLE DOUOET A propos de M. Camille Poucet, M. André Chadourne communique le testament suivant, en vers, écrit en 1892, par l’éminent secrétaire perpétuel de l’Académie française. A...? ' Mon successeur à l’Académie, En lui dédiant mes « Souvenirs Dans ce fauteuil que tu m’envies, O toi qui me remplaceras, Grâce aux traditions suivies, A l'honneur de nos pauvres vies, Bon gré, mal gré, tu me loueras. Pour que mon éloge posthume Te trouve moins au dépourvu, Je veux, de ma dernière plume, Te raconter, dan» ce volume, Ce que j’ai fait, ce que j’ai vu. Depuis soixante ans, au parterre Infatigable spectateur, J’ai pu sonder plus d’un mystère. Des si petits Grands de la terre J’ai pu mesurer la hauteur. Admis dans toutes les coulisses Des théâtres et des palais, De leurs acteurs, de leurs actrice J J’ai vu les vertus et les vices. — Tu rirais bien; si je voulais. En attendant que je la fasse, Ce livre, pour toi préparé, Je t'en offre la dédicace. Plus tard je t’offrirai ma place, Mais le plus tard que je pourrai. Camille Doucet, . Il est mort en effet & 83 ans. PEINTURES ALLÉCHANTES Le père Isaak, marchand de tableaux dans les environs de l’Opéra, a un moyen infaillible de vendre ses sujets de chasse, fussent-ils des croûtes éponvantables. Il lés frotte avec un morceau de gigot de mouton, et quand les amateurs arrivent, il fait entrer un basset qui, attiré par l’odeur du mouton, fait semblant de flairer le sujet de chasse. Les amateurs ravis achètent ensuite sans hésiter les toiles du père Isaak. LE BOUVEAU REMÈDE L’érysipèle, la fièvre puerpérale, l’infection purulente, l'angine couenneuse, la broncho-pneu monie, la méningite et les phlegmons sont dus, paraît-il, à un microbe nommé streptocoque, qui se trouve dans la bouche de beaucoup de per sonnes, et qui devient enragé (la science dit pathogène), et inocule les susdites maladies dont vivent tant de médecins et dont meurent tant de victimes. Les Débats annoncent que M. Roger aurait trouvé un sérum guérisseur. ; Dès 1891, M. Roger était parvenu à vacciner les animaux contre l’action du streptocoque, au moyen dé cultures stérilisées par la chaleur qu’on injecte à des mulets. : La première tentative thérapeutique a été faite par MM. Charrin et Roger, sur une malade entrée à la Maternité le 6 février 1895, atteinte de la fièvre, puerpérale. L’état général était très grave et la tempéra ture dépassait 40°. ' Immédiatement, en moins de douze heures, la fièvre tomba : huit jours après, la malade pouvait quitter l’hôpital. Avec les traitements actuels au contraire, quand il y a guérison, — et la morta lité est très grande — la convalescence est tou jours fort longue. Le sérum qui avait servi à ce premier essai, provenait du sang d’un mulet immunisé avec de la culture. On le saigna à 2 litres. Le mulet se trouva fort bien de ce régime, et dé maigre haridelle est devenu gros et gras. Depuis cette première cure, les deux auteurs ont. traité trois autres malades ; une seconde femme atteinte de fièvre puerpérale a été aussi tôt guérie ; même traitement pour une angine couenneuse avec troubles cardiaques menaçants et mêmes succès. Enfin, un nouveau-né, élevé à la couveuse, était atteint d’érysipèle; ce mal est presque toujours mortel chez,les enfants. Une seule injection de 5 grammes l’a non seulement sauvé, mais encore fortifié. A la dernière réunion de la Société de biologie, M. Marmorek a déclaré qu’ayant employé le sérum de M. Roger dans le traitement de 45 malades atteints d’érysipèle et isolés à l’hospice d’Aubervilliers, ii avait obtenu, dans les quarante-huit heures, 45 guérisons....