Extrait du journal

M. de Bismarck fait exposer ces cadeaux do valeurs à la vitrine d’un grand orfèvre de Berlin. La souscription est toujours ouverte. Quand elle sera close, on commencera sans doute la vente. MOLOSSES On a parlé à diverses reprises de la revue des 150 molosses, par le général Sommer, commah daut autrichien à Zwornik. Ce n’est pas nouveau. Lors de la grande inva sion tqrque de 1683, les hordes de Kara Mus tapha étaient accompagnées de chiens molosses ou épirotes, dressés sur l’homme et aptes à faire . un service de dépêches. On annonce maintenant qu’on organise & Dresde pour le mois de mai un concours de molosses. Cela promet à la vieille Europe qui pourrait bien voir revenir les horreurs de rannée 1683. ENCORE UNI Serait-il indiscret de demander à M. Chapuls, député radical de Toul (Meurthe-et-Moselle), marié civilement, ami des droits d’accroissement, s’il n’a pas fait ses études secondaires et supé rieures (en médecine), aux frais d’une de ses tantes religieuse Dominicaine ou d’un autre Ordre religieux ? A MIRIAM 3 avril 1895. Ne connaissant point l’adressé dé ce brave soldat du Christ, je ne puis lui envoyer di rectement mes félicitations. J’ai donc recours à La Croix pour les lui faire parvenir, avec mon adhésion la plus complète à son article paru ce matin sous le titre de Soyons citoyens. Cet article, en effet, dépeint parfaitement la situation actuelle de l’Eglise catholique, et indique d’une manière évidente les seuls moyens à prendre pour sauvegarder l’avenir. Avec Miriam, nous sommes convaincus que les résolutions qui vont être prises dans Un sens ou dans l’autre, exercerontune influence décisive sur les destinées de l’Eglise et de la France. Ah ! si les catholiques, prêtres et laïques, avaient mis en pratique les conseils si sages*, si chrétiens, si patriotiques, que Miriam leur donnait dans ses brochures : Debout, En avant, Dans la mêlée, ils auraient épargné bien des maux à l’Eglise et à la France. Nous constatons de nos jours combien Miriam avait raison lorsqu’il écrivait : < Nul aujourd’hui n’a le droit de né point faire » de politique, parce que nul n’a le droit de » mutiler en lui le chrétien et le citoyen. Ne point » faire de politique, c’est se désintéresser très * •effectivement, qu’on lé veuille ou non, de tous b les grands intérêts religieux et sociaux qui sont » le fondement des nations et spécialement de la » nôtre : c’est manquer de foi et de patriotisme. » Que les catholiques français méditent bien ces paroles, et surtout qu’ils en tirent les conclusions,.... C’est dans ces trois brochures citées plus haut que j’ai trouvé de quoi augmenter la vivacité de ma foi, l’ardeur de mon patrio tisme et la virilité de mon courage. C’est donc pour moi un devoir en même temps qu’un bonheur de saisir cette occasion d’offrir au brave Miriam ma plus vive gra titude pour le bien qu’il m’a fait. Et je surs persuadé que la lecture de ces mêmes bro chures ferait un bien immense à tous les catholiquès et principalement aux membres du clergé. En effet, dit Miriam, < si la persécution, les » .privations, la prison faisait reculer ceux qui b ont été sacrés pour le sacrifice et dont les » mains, chaque jour, renouvellent à l’autel la » sacrifice de leur Maître Alors—il faut le dire » sans hésiter —le divin Crucifié détournerait sa » face d’un pays qui lui-même se détournerait » du Calvaire. » Mais non le clergé français ne reculera point » devant le sacrifice; il sortira de ces sacristies > où on le voudrait murer comme en un tomb beau Il revendiquera haut et ferme les b droits, les libertés catholiques. Le premier, il a parlera comme c’est son droit et son devoir; b et quand, à l’exemple de son Maître, il aura b été le premier frappé, de sa blessure jaillira b une vertu mystérieuse qui enfantera les marb tyrs b Quel beau sujet de méditation pour nous» prêtres de Jésus-Christ, pendant la Semaine Sainte I Le croisé J. B. W....